Comme vous le savez sûrement, l’autorééducation à de nombreux bénéfices comme consolider le travail de rééducation ou rendre le patient acteur de son rétablissement. Nous avions d’ailleurs rédigé un article dédié aux bénéfices de l’autorééducation en établissement de santé.
Mais comment motiver ses patients à réaliser leurs programmes d’exercices d’autorééducation ? Voici 4 outils que nous avons éprouvés pour vous !
Le maintien de la motivation, au retour à domicile ou pour un suivi de longue durée, est indispensable pour le traitement et le moral du patient. Pour influer efficacement sur la motivation des patients, il faut savoir identifier celle qui aura le plus d’impact sur ce dernier. En effet, il existe deux grands types de motivation :
La motivation intrinsèque : elle vient de l’individu lui-même, du plaisir qu’il tire à réaliser l’activité en tant que telle. Cette motivation est la plus importante à solliciter pour améliorer l’observance des programmes d’auto-rééducation.
La motivation extrinsèque : elle est produite par des stimuli extérieurs à l'individu. Cette motivation n’est pas liée directement au fait de réaliser les exercices, mais correspond à faire les programmes dans un but d’obtenir quelque chose de plaisant ou d’éviter quelque chose de déplaisant.
Il existe plusieurs méthodes pour motiver vos patients, comme les entretiens motivationnels, l’éducation thérapeutique,... Nous avons ici sélectionné 4 outils que vous pouvez utiliser pour améliorer l’observance de vos patients lors de leur séance d’autorééducation.
Le support vidéo :
La plupart des exercices d’autorééducation prescrits reste à ce jour sur un support papier. Les indications y sont souvent manuscrites et schématisées, ce qui demande un effort de compréhension de la part des patients et peut conduire à une mauvaise réalisation des exercices, deux problèmes palliés par l’utilisation de la vidéo comme support.
De plus, suite à notre étude avec le centre de l’Espoir à Lille, nous avons constaté que le support vidéo a une influence positive sur la motivation des patients : ils prennent davantage de plaisir à exécuter leurs exercices.
Le coaching vidéo étant une alternative plus ludique avec une approche pédagogique, les patients se sentent ainsi accompagné et ont moins peur de réaliser de mauvais mouvements pouvant aggraver leur situation.
L’utilisation de serious game, dit jeu sérieux en français, permet de “dé-médicaliser” la pratique d’exercices et de faire entrer une dimension ludique dans le programme d’autorééducation. Le jeu vient toucher directement la motivation intrinsèque puisque le patient réalise l’activité par plaisir et non pas obligation, c’est un outil idéal pour booster la motivation !
Un jeu avec scoring (suivi des points) permet également, au patient comme à son praticien, de suivre les progrès réalisés, ce qui renforce davantage la motivation.
Exemple de serious game avec notre jeu de proprioception Axobulle :
Nous l’avons évoqué avec le serious game, mais pouvoir observer sa progression est un bon biais de motivation ! Cela permet au patient de constater l’amélioration de son état de santé et donne du sens aux efforts qu’il fournit.
Pour cela, vous pouvez mettre en place un tableau partagé, dans lequel le patient pourra remplir les informations concernées comme : l’amplitude de ses mouvements, le nombre de répétitions, le niveau de douleur, ses améliorations fonctionnelles et difficulté ressenties,...
Consultable par son praticien, ce document permet par ailleurs d’adapter son programme d’autorééducation en fonction de sa progression.
Mettre en place des groupes pour la réalisation de programmes d’autorééducation est une bonne solution pour les patients n’arrivant pas à se motiver seul. L’effet de groupe crée une émulsion et apporte un soutien social et motivationnel.
Mais attention, cette solution ne convient pas à tout le monde, certains patients préférant faire de l’exercice seul.
On ne va pas vous mentir, il n’y a pas d’outil ou de méthode miracle pour développer la motivation de vos patients.
Chaque personne étant différente, il est important, dans un premier temps, de prendre le temps d’échanger avec votre patient, afin de desceller l’axe et l’outil de motivation adapté.
N’hésitez pas à faire tester différents outils et supports à vos patients, pour qu’ils trouvent ce qui lui convient le mieux !
Découvrez notre application de coaching vidéo ultrapersonnaliable :
Sources :
https://www.unilim.fr/trahs/3926
https://ifpek.centredoc.org/doc_num.php?explnum_id=1873
https://ecoledanhier.centredoc.fr/doc_num.php?explnum_id=42
https://ecoledanhier.centredoc.fr/doc_num.php?explnum_id=94
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S003537872100415X
https://kinedoc.org/work/kinedoc/9d937d98-9b18-4314-baa1-79921ef4943f.pdf