La prévention est une voie d’avenir pour la kinésithérapie car bon nombre de personnes souhaitent de plus en plus être acteurs de leur santé. Elle permet au kinésithérapeute de sortir des soins habituels en cabinet et lui offre une nouvelle opportunité de développement. En plus de diversifier ses activités, la prévention lui permet de compléter et d’augmenter ses sources de revenus.
Que ce soit en milieu hospitalier, en EHPAD, en centre de rééducation ou encore en entreprise, la prévention occupe une place de plus en plus importante.
En entreprise, les TMS représentent 90% des maladies professionnelles et sont en France, la première cause de pathologie professionnelle. [1]
Il est donc impératif pour les entreprises, de mettre en place une politique de prévention des TMS pour réduire l’exposition aux risques et favoriser un retour au travail précoce de leurs salariés.
La prévention est un bon moyen de diversifier son activité et de développer ses compétences. Elle permet d’acquérir une meilleure capacité à analyser les problématiques des personnes et à repérer les habitudes et croyances délétères. Elle met en avant le rôle pédagogique du kinésithérapeute en développant sa capacité à apporter des conseils et de la vulgarisation d’informations au salarié et/ou au patient, ce qui offre au kinésithérapeute un enrichissement personnel et relationnel important.
La prévention permet au kinésithérapeute de réaffirmer son importance majeure de référent en terme de santé et prévention.
Bon à savoir : selon le code de la santé publique, la prévention et la promotion de la santé font partie des quatre missions du kinésithérapeute avant même le diagnostic et le traitement. Le kinésithérapeute est donc reconnu par les pouvoirs publics pour ses qualités de préventeur. [3]
La prévention permet au kinésithérapeute de diversifier ses revenus. Il a le libre choix de sa tarification auprès de l’entreprise dans laquelle il interviendra.
Bon à savoir : Le kinésithérapeute peut faire de la prévention en entreprise sans prescription selon le décret 2004-502 du 29 juillet 2004.
La prévention fait partie intégrante de sa formation en IFMK et peut être complétée par la suite en formation continue sur la santé au travail.
De nos jours, le salarié trouve toutes sortes d’informations sur le net ou les réseaux sociaux, il n’y a qu’à taper “mal de dos” dans la barre de recherche pour avoir des centaines de réponses bien différentes (et pas toujours fondées scientifiquement…). En tant que kinésithérapeute préventeur, vous avez la possibilité, grâce à vos conseils, de limiter la diffusion de fausses informations aux salariés. La prévention permettra de leur apporter des réponses claires et scientifiques répondant à leurs problématiques et ainsi favorisant leur éducation thérapeutique.
Le kinésithérapeute est tout à fait légitime pour réaliser de la prévention de par son savoir faire, ses compétences et son périmètre d’intervention. De plus, cette vision de thérapeute qui vise à autonomiser le salarié est un atout majeur en matière de prévention et d’étude ergonomique car les principaux acteurs de la santé des salariés sont les salariés eux mêmes .
Selon Pascal Desbois, président de l’association kiné France Prévention:
“La prévention est une porte vers l’émancipation au cadre conventionnel, ‘en s’appuyant sur notre expertise métier et nos savoir-faire.”
Sources :
[1] https://www.etapsante.com/prevention/
[2] Articles TMS Kiné actu février 2019
[3] https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000031930031&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20200805