Il n'est pas rare de voir des personnes ayant une fracture, une rupture ligamentaire ou encore une déchirure musculaire sans pour autant ressentir la moindre douleur. Ou à l’inverse des personnes ayant une toute petite blessure et qui ressentent une très forte douleur les incapacitants durant plusieurs jours. Ces situations nous montrent bien à quel point nous sommes tous différents face à la douleur et que celles-ci ne sont pas toujours corrélées à la gravité de la lésion.
La douleur est multifactorielle
"À quel point se couper avec du papier peut-il faire mal ?Avez-vous déjà remarqué un hématome sur votre peau sans avoir de souvenir de son origine ?"
Des situations que nous avons tous déjà vécues et qui nous paraissent parfois insensées. L’explication est simple, la douleur est une alarme qui se déclenche lorsqu’il y a un danger. En situation normale, cette alarme sonne pour créer de la douleur et donc prévenir du danger, puis s’éteint lorsqu’elle n’est plus nécessaire. Seulement lorsque celle-ci est déréglée, elle peut se mettre à sonner de manière précoce ou encore continuer de sonner alors qu’il n’y a plus de raison apparente. C’est ce que l’on retrouve souvent dans les douleurs chroniques.
Le saviez vous:
⚫️37% des personnes âgées de 20 ans, SANS DOULEUR, ont une dégénérescence discale au niveau de leur colonne vertébrale [1]
⚫️57% des personnes âgées de 20 à 50 ans, sans douleur à la hanche, ont des lésions ligamentaires et cartilagineuses [2]
Dans ces situations nous voyons bien que la composante physique du corps n’est pas le seul facteur à prendre en compte en matière de douleur. En effet, elle est influencée par de nombreux facteurs : mode de vie, stress, inquiétudes, fausses croyances, sommeil, sédentarité qui influencent toutes de manière plus ou moins importante, la sensibilité de la douleur. Toute information perçue (par exemple un stress, une contrariété, une peur) comme une nécessité de se protéger d’un danger va donc sensibiliser l’alarme et pourra donc contribuer à créer de la douleur.
Il faut savoir que ressentir une raideur, une tension ou encore être sensible est tout à fait normal. Il ne faut pas s’attendre à ne ressentir aucune douleur, 100% du temps. Parfois, nous avons quelques petites douleurs, mais comme nous avons pu entendre des messages négatifs tels que: “certains de vos muscles ne fonctionnent pas bien” ou encore “votre posture est mauvaise”, ou “c’est normal d’avoir mal, vous avez quelque chose de déplacé”. Tous ces messages négatifs et fausses croyances peuvent faire que nos douleurs ou nos maux, pourtant au départ sans gravité, s’amplifient et s’aggravent.
Vous l’aurez donc compris, même si une lésion peut expliquer l’apparition d’une douleur ce n’est pas le seul facteur. La douleur est multifactorielle et est plus une question de sensibilité que de lésion.
Bon à savoir: il est possible de régler l’alarme et donc d’avoir un contrôle sur notre douleur.
Notre corps possède de formidables capacités d'adaptation et de tolérance, il suffit de l’entraîner.
Retenons que :
➡️La douleur est souvent faiblement corrélée aux lésions.
➡️Vous pouvez ressentir de la douleur sans pour autant qu’il y ait de changements structurels dans votre corps
➡️Les lésions peuvent être influencées par d’autres aspects de votre vie, sur lesquelles vous pouvez agir.
As tu tout retenu ?
Viens te tester
SOURCES :
[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4464797/
[2] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/jmri.25565
http://www.greglehman.ca/blog/2013/06/10/your-cranky-nerves-a-primer-for-patients-to-understand-pain
https://journals.lww.com/spinejournal/Abstract/2016/09010/Is_There_an_Association_Between_Pain_and_Magnetic.15.aspx