Conseils de kiné : 5 faits sur la gestion de la douleur

La douleur est défini comme “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes” (IASP)

La douleur chronique est une douleur qui persiste ou récidive durant plus de 3 mois.

Les douleurs chroniques affectent environ 30% des adultes. Cette prévalence augmente avec l’âge. Elles affectent davantage les femmes et les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées. [1]

 

Voici cinq faits pour mieux comprendre et appréhender la douleur :

 

La douleur chronique peut être gérée efficacement grâce à l'exercice

Faire de l'exercice peut aider à réduire votre seuil de douleur en activant votre "pharmacie interne". Un mécanisme appelé inhibition induite par l'exercice joue un rôle clé dans cette réduction [2]. Toutefois, chez les personnes souffrant de douleurs chroniques, ce mécanisme peut parfois être défaillant, nécessitant un ajustement précis de l'intensité des exercices pour éviter une aggravation des douleurs après l'activité. Les kinésithérapeutes sont les professionnels de santé de choix pour vous aiguiller à trouver les exercices et l’intensité appropriés.

En plus de diminuer la douleur, l'exercice est bénéfique pour parvenir à maintenir ou améliorer ses capacités aux différentes activités du quotidien, et il est reconnu pour ses bénéfices sur le bien être physique et mental.

 

La médiation est une méthode efficace pour réduire la douleur

La méditation fait partie des thérapeutiques non médicamenteuses qui peuvent s'avérer particulièrement intéressantes pour réduire la douleur et améliorer la qualité de vie. [3] Cependant si vous n’avez pas d’accroche pour la méditation pas d’inquiétude d’autres alternatives peuvent être mises en place.

 

Les analgésiques dans la gestion de la douleur

Les analgésiques font partie de l'arsenal thérapeutique dans la gestion de la douleur, tout comme des thérapeutiques non médicamenteuse ; l'activité physique, la méditation, l'hypnose ou des thérapies psychologique comme la thérapie comportementale ou la thérapie d'acceptation de la douleur qui peuvent s'avérer des modalités tout à fait intéressantes. L’idée est bien souvent de combiner ces thérapeutiques afin de trouver la formule qui convient le mieux, pour gérer sa douleur au quotidien et réaliser les activités souhaitées.

 

L'activité physique quand on a mal

Lorsque vous ressentez une douleur, il est important de la prendre en compte, surtout si elle est aiguë. Dans ce cas, il peut être utile de suspendre temporairement les activités qui provoquent ou aggravent la douleur. En revanche, si certaines activités ne sont pas douloureuses, il est fortement recommandé de les poursuivre. Par exemple, si vous souffrez d'un lumbago et que vous avez mal en vous penchant en avant, mais que marcher ne vous cause aucune douleur, continuez à marcher. Progressivement, il sera bénéfique de vous réexposer aux activités douloureuses de manière graduelle, afin de réduire la sensibilité à long terme.

 

Le niveau de douleur est-il corrélé au niveau de gravité ?

Le niveau de douleur n'est pas toujours proportionnel à la gravité de la blessure. Par exemple, une coupure avec une feuille de papier peut être très douloureuse, même si elle n'entraîne pas de conséquences graves. A l’inverse, certaines fractures ou rupture de ligament croisés peuvent ne causer que peu ou pas de douleur au début, malgré la gravité de la blessure. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé, afin que ce dernier puisse réaliser un diagnostic et un pronostic sur l’évolution de vos douleurs.

 

SOURCES :

[1] Douleur · Inserm, La science pour la santé. Disponible sur: https://www.inserm.fr/dossier/douleur/

[2] Sluka KA, Frey-Law L, Hoeger Bement M. Exercise-induced pain and analgesia? Underlying mechanisms and clinical translation. Pain. sept 2018;159 Suppl 1(Suppl 1):S91‑7.

[3] Hilton L, Hempel S, Ewing BA, Apaydin E, Xenakis L, Newberry S, et al. Mindfulness Meditation for Chronic Pain: Systematic Review and Meta-analysis. Ann Behav Med. avr 2017;51(2):199‑213.